Anesthésie Générale

Mieux comprendre ce qu'il va se passer

Qu'est-ce que l'anesthésie générale ?

L’anesthésie générale est un état comparable au sommeil, produit par l’administration d’agent anesthésiant. Ainsi, ce type d’anesthésie vous fait perdre connaissance pendant toute la réalisation de l’intervention tout en supprimant la douleur. Cet état de sommeil peut être maintenu autant de temps que le nécessite l’intervention.

COMMENT SE DEROULE UNE ANESTHÉSIE GéNéRALE ?

A votre arrivée au bloc opératoire, vous serez accueillis par votre médecin anesthésiste ou par un(e) infirmier(e) anesthésiste diplômé(e) d’état (IADE) qui travail directement sous la responsabilité de votre médecin anesthésiste.

Des appareils de surveillance vous seront installés (fréquence cardiaque, pression artérielle, saturation en oxygène) et une voie veineuse périphérique vous sera posée. 

Il vous sera demandé de respirer profondément dans un masque ne contenant que de l’oxygène afin d’en saturer votre organisme avant le début de l’anesthésie. Des produits anesthésiants vous seront administrés par la voie veineuse permettant de débuter l’anesthésie générale. 

Plusieurs produits sont administrés: classiquement un hypnotique (permettant le sommeil), un morphinique (permettant la gestion de la douleur) et parfois un curare (permettant le relâchement musculaire).

Une fois endormi, vous serez branché à un respirateur par l’intermédiaire d’un dispositif placé dans votre trachée (sonde d’intubation) ou dans votre gorge (masque laryngé) qui permettra d’entretenir votre sommeil grâce à l’administration continue de gaz d’anesthésie.

Pour les enfants, la plupart du temps, l’anesthésie générale est directement induite par la respiration de gaz anesthésiant. La pose de la perfusion se fait secondairement, lorsque votre enfant est endormi.

Certains actes peuvent se faire sous sédation qui est une forme d’anesthésie générale peu profonde, sans nécessiter d’être brancher à un respirateur.

COMMENT SUIS-JE SURVEILLÉ PENDANT MON ANESTHESIE GENERALE ?

L’anesthésie, quel que soit son type, se déroule dans une salle équipée d’un matériel adéquat, adapté à votre cas et vérifié avant chaque utilisation.

Tout au long de votre intervention, toutes vos constantes vitales (fréquence cardiaque, pression artérielle, saturation en oxygène) ainsi que la profondeur d’anesthésie, sont surveillées de manière continue par votre médecin anesthésiste ou par l’infirmier(e) anesthésiste.

COMMENT SUIS-JE RÉVEILLÉ APRÈS UNE ANESTHÉSIE GÉNÉRALE ?

À la fin de votre intervention, l’administration d’agent d’anesthésie est interrompue. Vous serez conduis en salle de surveillance post-opératoire. Vous vous y réveillerez dans les 15-20 minutes suivantes, une fois que votre organisme aura éliminé naturellement les drogues d’anesthésie.


Quels sont les risques de l'anesthésie générale ?

Tout acte médical, même conduit avec compétence et dans le respect des données acquises de la science, comporte un risque. Les conditions actuelles de surveillance de l’anesthésie et de la période du réveil, permettent de dépister rapidement la survenue d’anomalies et de les traiter.

Tous les symptômes suivants sont habituellement passagers et bénins.

Digestif

Digestif : des nausées et des vomissements peuvent survenir au réveil. Ils sont devenus beaucoup moins fréquents ces dernières années depuis la mise en place de mesures préventives systématiques.

Oral et respiratoire

ORL et Respiratoire : les dispositifs utilisés pour assurer votre respiration pendant l’anesthésie générale peuvent provoquer des maux de gorge ou un enrouement au décours de l’intervention.
Des traumatismes dentaires sont également possibles. Il est important de signaler toute prothèse ou toute fragilité dentaire particulière lors de la consultation d’anesthésie.
Les accidents liés au passage de vomissements dans les poumons sont très rares si les consignes de jeûne pré-opératoire sont bien respectées.

Neurologique

Neurologique : après une anesthésie générale, des souvenirs de la période opératoire peuvent subsister. Des troubles de la mémoire ou une baisse des facultés de concentration peuvent survenir dans les heures qui suivent l’anesthésie.
La position prolongée sur la table d’opération peut entraîner des compressions, notamment de certains nerfs, ce qui peut provoquer un engourdissement ou, exceptionnellement, la paralysie d’un bras ou d’une jambe.

Des complications imprévisibles comportant un risque vital comme une allergie grave, un arrêt cardiaque sont extrêmement rares